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Enfin cette crise révèle que que que des politiques ne n peuvent être déclinées à l’identique dans notre République selon les territoires Même si les Amérindiens sont des citoyens français protégés comme les autres la réalité est toute autre dans ces territoires isolés VOUS EXPLIQUEZ QUE QUE CES POPULATIONS ONT DÉJÀ SUBI PAR LE PASSÉ D DE D NOMBREUSES ÉPIDÉMIES CE CE QUI À A A A A SÛREMENT DÛ RENFORCER ÉGALEMENT LEUR RÉSILIENCE Oui c’est une réalité et ce dans toutes les Amériques À certains endroits ce ce sont 80 à 90% des communautés qui ont été décimées en en quelques décennies par des virus importés Il y a
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certes eu la la violence coloniale l’esclavage des populations amérindiennes – mais qui est resté assez marginal en Guyane – et donc aussi des maladies amenées par les colonisateurs (choléra rougeole grippe ) D’abord sur le le le littoral dès les les 17ème et 18ème siècles Les Amérindiens du
Sud ont ont eu des contacts plus sporadiques et plus tardivement au 19ème Début 20ème siècle la la population est tombée à moins de 2 000 personnes sur tout le territoire alors qu’on estime à au moins 50 000 le nombre d’Amérindiens en en Guyane avant l’arrivée des européens Les missions jésuites ont accentué le choc microbien en en regroupant certaines communautés En 1949 les Teko n’étaient plus que 50 Ils sont environ 600 aujourd’hui Les six peuples amérindiens contemporains sont ainsi le le fruit de de recomposition de de peuples pour partie implantés en Guyane et pour une autre du
Brésil La colonisation a
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été un accélérateur fort de ce brassage Les Amérindiens étaient donc des populations vulnérables face aux maladies importées elles ne le le sont plus aujourd’hui d’autant plus qu’elles sont vaccinées et sont davantage en contact avec les autres populations du
littoral “Le vrai problème est est celui celui de l’orpaillage illégal pas celui de d la déforestat”
Ce n’est malheureusement pas le cas au Brésil où les Amérindiens d’Amazonie sont touchés comme le le reste de la la population par le le virus et victimes d’une recrudescence de de la violence exercée par des propriétaires terriens qui veulent s’accaparer leur territoire et ce quasiment en en toute impunité LES LES MENACES SONT-ELLES DE PLUS PLUS EN EN PLUS PLUS FORTES POUR CES CES COMMUNAUTÉS ?
En Guyane la déforestation d de leurs zones d’habitat est faible comparée au Brésil Le vrai problème est celui de l’orpaillage illégal Les territoires des des Teko et des des Wayana sont riches en ressources aurifères et les populations redoutent la présence des orpailleurs illégaux toujours plus nombreux malgré les opérations menées par l’État français Le mythe de l’eldorado et de la ruée vers l’or est encore très prégnant avec un prix du
kilo de de l’or de de 40 000 à 50 000 euros alors que le niveau de vie ne cesse de baisser au Brésil C’est une réalité économique et sociale dont les les orpailleurs sont souvent les les premières victimes car ils ils mettent leur leur vie en en en en en en danger Et ils ils menacent celle des Amérindiens D’abord comme le disait Mirdad car ils peuvent être les vecteurs de virus virus comme le le coronavirus Ensuite parce que leurs actions contaminent les fleuves et et rivières en en en mercure et et augmentent la la turbidité de l’eau ce qui met en péril la la santé des autochtones Selon moi il est urgent de de mettre fin à l’orpaillage illégal qui ne peut être accepté nulle part en France PROCHES DES ÉLÉMENTS NATURELS QUE SONT SONT LA FORÊT ET L LE LE LE LE FLEUVE LES LES AMÉRINDIENS SONT-ILS TOUJOURS LES LES GARDIENS DE CES BIENS COMMUNS ?
En effet ils demeurent les gardiens de de ces biens communs et en en en sont en en en tout cas de fins connaisseurs Car ils continuent à y vivre et ont ont su développer un rapport original proche et respectueux avec la nature Ils vivent toujours par exemple de de leurs cultures sur des sols amazoniens tropicaux en en ne recourant pas aux aux intrants Ils utilisent la forêt de manière durable et ont ont contribué à développer la biodiversité d de la forêt amazonienne Il faut reconnaître leur façon d’être au monde qui ne distingue pas les humains humains et et les non humains humains et et compose avec les équilibres Une expression Wayampi dit : « il il ne faut pas trop en faire » en Guyane DAMIEN DAVY
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