MONDE : Une nouvelle limite planétaire, celle de l’eau douce, vient d’être franchie.

Crée en 2009 par des scientifiques spécialistes en sciences environnementales, le concept de limite planétaire définit neuf variables qui régulent la stabilité de la planète et qu’il ne faut pas dépasser pour assurer un développement « sûr et juste » pour l’humanité.

Le cycle de l’eau douce est la sixième limite planétaire à être franchie. Il est divisé en deux entités : l’eau verte (l’eau « invisible », contenue dans le sol et les plantes des fermes, forêts, etc.) dont la limite avait déjà été dépassée en avril 2022, et l’eau bleue (l’eau « visible », dans les rivières, les lacs, etc.), celle que l’on va pouvoir prélever et consommer, dont la limite vient d’être elle aussi dépassée.

« Nous ne savons pas combien de temps nous pourrons continuer à transgresser ces frontières clés avant que les pressions combinées ne conduisent à des changements et des dommages irréversibles », a déclaré dans un communiqué Johan Rockström, co-auteur de l’étude et professeur au Stockholm Resilience Center de l’Université de Stockholm.

Deux autres limites planétaires sont en sursis : l’acidification des océans et la présence des aérosols dans l’atmosphère. Si cela n’est pas irréversible, il y a urgence à inverser la tendance.