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On aime, on vous partage ... Thames Log

Une célébration de la vie le long de la Tamise

 

Chloe Dewe Mathews, photographe et cinéaste britannique, a passé cinq ans à faire des photographies de la Tamise, l’emblématique fleuve du Sud de l’Angleterre qui court sur près de 350 km avant de se jeter dans la mer du Nord. Cinq ans à capturer la pluralité de l’eau, la nature en constante évolution et les interactions entre les habitants et le fleuve. Des anciennes festivités païennes aux nouveaux rituels de la vie moderne, créés par les adolescents ou les financiers de la City, les images apportent la preuve de la diversité du rapport au fleuve.

Elles présentent notamment des baptêmes chamaniques, des femmes pratiquant leur yoga matinal, des « mudlarks », ces fouilleurs de boue, à la recherche d’objets précieux perdus, ou encore des gardiens de cygnes. Le titre de cette série de photos, Thames Log, vient d’ailleurs des observateurs de navires de Tilbury qui enregistrent chaque jour le flux continu de navires qui passent par-là, en surveillant les conditions météorologiques et les horaires des marées qui impactent le débit du fleuve.

Réalisé dans la continuité d’un projet mené en 2011 sur la mer Caspienne à travers l’Azerbaïdjan, l’Iran, le Kazakhstan, la Russie et le Turkménistan, ce reportage était pour la photographe un moyen de vérifier si la relation rituelle que ces populations entretiennent avec l’eau existait ailleurs, dans un pays tel que l’Angleterre. L’artiste y a découvert des traditions mais aussi un regain d’intérêt des riverains pour la Tamise :

La Tamise semble désormais attirer des personnes qui y voient une présence mystérieuse ou peut-être un antidote à la ville de plus en plus homogénéisée. Leurs motivations sont diverses, mais tous sont attirés au bord de l’eau par leur fascination pour le fleuve  (The Guardian, 18/09/2016).


L’ouvrage, inventif dans son format et son approche – au croisement du documentaire, de la photographie d’auteur et de l’étude ethnographique – invite à regarder au-delà de l’écoulement de l’eau pour considérer les relations qui nous unissent à un fleuve et, finalement, sa dimension identitaire. « Pour certains, la Tamise représente une source à partir de laquelle rêver ou imaginer d’autres lieux, d’autres fleuves : la Volga, le Congo, le Gange, l’Arcadie. Pour d’autres, elle représentera un dernier point de départ, car leurs cendres seront dispersées dans ses eaux », selon son éditeur.

 

Thames Log – auteur Marina Warner ; photographe : Chloe Dewe Mathews, publié aux éditions Loose Joints – 2021 en partenariat avec la Fondation Martin Parr, qui a accueilli une exposition de ces photos à l’été 2021.

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