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Congrès Mondial de la Nature : l’UICN veut orienter l’action contre les crises de la biodiversité et du climat

Le Congrès Mondial de la Nature s’est achevé vendredi 10 septembre avec la publication du « Manifeste de Marseille », un appel des membres de l’UICN pour une reprise post-pandémie basée sur la nature et pour un engagement fort des Etats en faveur de la biodiversité.

Cet appel vient compléter l’adoption par l’Assemblée des membres du Programme de l’UICN pour 2021-2024, dans le cadre de sa stratégie Nature 2030 . De quoi préparer la décennie à venir en matière de conservation de la nature, à quelques semaines de la COP26 Climat qui aura lieu en novembre à Glasgow (Royaume-Uni) et de la COP15 Biodiversité prévue au printemps 2022 à Kunming (Chine).

L’UICN en bref

 

Fondée en 1948, l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) est l’une des principales organisations non gouvernementales mondiales consacrées à la conservation de la nature. Elle compte plus de 1 500 membres (210 Etats et agences gouvernementales, 1 200 ONG et collectifs de peuples autochtones, associations d’entreprise) qu’elle réunit tous les 4 ans en Congrès. Ses six commissions réunissent plus de 17 000 experts et scientifiques dont les travaux et référentiels (comme la Liste rouge des espèces menacées, la Liste du Patrimoine mondial des Sites naturels ou encore le nouveau Standard mondial pour les Solutions fondées sur la Nature) font autorité sur l’état de la nature et des ressources naturelles dans le monde et sur les mesures pour les préserver.

Ce Congrès est l’événement plus important en matière de préservation de la nature que la France ait jamais accueilli. Il a regroupé 9 200 participants à Marseille et en ligne et plus de 20 000 visiteurs. Il était en effet ouvert au public, une grande première.

 

Des changements radicaux nécessaires face à la crise du climat et de la biodiversité

 

« Nous ne pouvons pas nous dissocier de la nature : nous en faisons partie et nous dépendons d’elle pour nos vies et nos moyens de subsistance », a déclaré l’UICN dans son Appel. Les urgences que représentent le dérèglement climatique et la perte de biodiversité ne sont pas distinctes l’une de l’autre et elle appelle à des changements rapides, radicaux et systémiques : « L’humanité a atteint un point de bascule. Notre fenêtre de tir pour réagir à ces urgences interdépendantes et partager équitablement les ressources de notre planète se réduit très vite. Les systèmes existants ne fonctionnent pas. » L’UICN, dont les motions adoptées ne sont pas contraignantes pour les Etats, a ainsi imploré les gouvernements à fixer des objectifs ambitieux en matière d’aires protégées marines comme terrestres, et à adopter des mesures efficaces afin qu’au moins 30 % de la planète soit protégée d’ici à 2030.

 

Porter la voix des Fleuves au sein de l’UICN  

 

IAGF a rejoint l’UICN international en tant que membre quelques jours avant l’ouverture du Congrès : un signal fort de reconnaissance de notre engagement en faveur de ces milieux si nécessaires aux Hommes que sont les fleuves. En devenant membre de l’UICN, IAGF conforte ainsi son positionnement de porte-parole des fleuves et son approche originale, intégrée et pluridisciplinaire, pour mieux comprendre et protéger ses entités vivantes en faisant le lien entre parties prenantes et territoires.

Durant ce Congrès, IAGF, par la présence d’Erik Orsenna, son président, a d’ores et déjà partagé ses convictions et fait la preuve de sa mobilisation sur 3 grandes thématiques qui ont dominé le Congrès :

 

  1. Les Solutions fondées sur la Nature, au cours d’une conférence menée par l’Office International de l’Eau, l’UICN et le PFE dédiée aux avantages de cette approche et à sa mise en œuvre. L’UICN dans son rapport final insiste sur la nécessaire décarbonation de l’économie mondiale : « Il est impératif de réduire d’urgence les émissions de gaz à effet de serre à l’échelle mondiale afin de limiter l’augmentation de la température à 1,5° C. ».et appelle les Etats à ’intégrer des solutions fondées sur la nature à leurs engagements au titre de l’Accord de Paris.
  2. Erik Orsenna, Président d’IAGF, à la conférence Charte Fleuve Sans Plastique

    La lutte contre la pollution plastique, avec la mise en avant de l’initiative de la Charte fleuve sans plastique  portée par IAGF, la Fondation Tara Océan et CNR auprès des Maires : cette charte réunit aujourd’hui plus de 140 signataires dont la Ville de Marseille qui la rejoint à cette occasion et bénéficie d’un soutien fort du Gouvernement français, attesté par la présence de Bérangère Abba, Secrétaire d’Etat à la Biodiversité lors de l’événement. La France s’est d’ailleurs engagée durant le Congrès à promouvoir un traité sur la pollution par les matières plastiques et à organiser un Sommet sur les océans afin de faire avancer l’action internationale.

  3. La connaissance du Vivant par la donnée: IAGF est l’un des partenaires de la nouvelle alliance Vigilife International qui recourt à la technologie de l’ADN environnemental. Un de ses premiers programmes « fleuves sentinelles » vise à inventorier, suivre et préserver la biodiversité de nombreux fleuves dans le monde.

 

« Investir dans la nature, c’est investir dans notre avenir collectif. »

– Manifeste de Marseille

 

Investir durablement en faveur de la nature

 

Afin de lutter contre la pandémie de Covid-19, l’IUCN « encourage les gouvernements, la société civile et le secteur privé à renouer une relation positive avec la nature et les humains ». Cela se traduira par la transition vers une économie durable et la mise en place de plans de relance fondés sur la nature : « Au moins 10 % des budgets totaux de relance des économies devront aller à la protection et la restauration de la nature » alors qu’aujourd’hui seulement 0,2% du PIB mondial est affecté à la protection de l’environnement. Cette recommandation fait partie des 137 propositions que la communauté internationale de la conservation a défendu dans son texte final, qui doivent servir de feuille de route aux politiques. Elle appelle également à tirer parti des capacités d’agir de tous les citoyens, et notamment des 15-24 ans, qui représentent quasiment un cinquième de la population mondiale et des peuples autochtones en tant que gardiens de la biodiversité.

 

Mettre fin à la perte de biodiversité

 

Les mois à venir sont déterminants concernant la façon dont les pays s’attaqueront à l’urgence de la biodiversité. Les participants à la COP 15 doivent collaborer afin de parvenir à une restauration des écosystèmes d’ici à 2050. Il s’agit de mieux comprendre les écosystèmes transformés, notamment les paysages agricoles et les côtes, et de supprimer les sources de pollution. Il faut promouvoir, outre la conservation des aires protégées, celle des espèces protégées et des écosystèmes et soutenir la diversité des sols et l’agroécologie afin d’assurer une production alimentaire durable.

 

Faire face à l’urgence climatique

 

C’est tous ensemble que gouvernements, ONG, secteur privé et populations doivent agir en faveur de la biodiversité et du climat. Forte de son identité internationale et plurielle, l’UICN souhaite que chacun ait le pouvoir d’agir à son niveau et que les pays et les communautés les plus vulnérables soient protégés face aux impacts du dérèglement climatique.

 

« Le climat, la nature et l’humanité sont inséparables »

E. Macron, Président de la République française, lors de son discours d’ouverture du Congrès

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