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Des nichoirs artificiels pour les hirondelles de rivage

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Présentation


  • Porteur de projet : Administration Portuaire de Montréal
  • Partenaires : Gouvernement du Québec; Comité ZIP Jacques Cartier
  • Durée du projet : un an
  • Coût du projet : 200 000 $ canadiens. Le gouvernement du Québec a contribué un montant de 30 000 $ à travers le Fonds d’action Saint-Laurent pour le projet à Montréal

Contexte d’émergence du projet : 

Les six espèces d’hirondelles présentent au  Québec connaissent une baisse importante de leurs populations depuis 1970, allant jusqu’à 90 %. Parmi elles, l’hirondelle de rivage, un oiseau migrateur.

Sans statut de protection officiel pour la plupart, les espèces d’hirondelles dépendent d’initiatives volontaires pour aider à préserver leur population dans les environnements propices à leur nidification. Les divers facteurs qui affectent le maintien des colonies sont les changements dans les dynamiques des aires d’alimentation en insectes, l’usage de produits chimiques tels que les pesticides ainsi que les changements climatiques.

Pour préserver cette espèce en péril, l’Autorité du Port de Montréal a développé une initiative simple de création de nichoirs artificiels.

Stratégie et objectifs


Dans la grande région de Montréal, l’hirondelle de rivage adopte en effet les falaises sablonneuses et les sablières le long du fleuve Saint-Laurent. En général, les Hirondelles de rivage creusent leur terrier dans des fronts de talus presque verticaux (pente d’au moins 70 degrés) à plus de 2 m de hauteur.

L’Autorité du Port de Montréal a donc décidé en 2019 de créer des habitats, pour recréer des conditions favorables permettant aux colonies d’hirondelles de rivage de nicher dans des structures artificielles moins vulnérables à l’érosion et aux changement climatiques.

L’action a porté sur 2 sites :

  • A Contrecoeur, site où le Port de Montréal prévoir la construction d’un terminal à conteneur
  • A Montréal, dans le cadre du Fonds d’action Saint-Laurent, une initiative visant à protéger les écosystèmes du fleuve Saint-Laurent et de son Golfe,  financée par le Gouvernement du Québec. Les travaux de création de deux habitats artificiels ont été réalisés par le Comité ZIP Jacques-Cartier, un organisme sans but lucratif ayant pour mission la protection, la réhabilitation et la mise en valeur des rives du Saint-Laurent.

 

 

Caractère innovant du projet


Technique

Les aménagements sont un modèle hybride utilisant des bancs de sable, des murs de béton et des murs de bois troués, offrant des milieux de reproduction de qualité et sécuritaire.

Outre la conception de ces habitats, il est prévu sur le site de Montréal un suivi de la migration et de la période de nidification de l’Hirondelle de rivage par le Comité ZIP Jacques-Cartier.

 

Résultats et perspectives


L’utilisation des nichoirs et la présence d’oisillons laissent présager que les nichoirs seront bénéfiques pour la reproduction de l’espèce et l’augmentation de sa population au Québec.

Il est prévu, dans le cadre de ce projet, de sélectionner également les structures les plus efficaces afin d’aménager des nichoirs supplémentaires similaires sur des îles dont l’Administration portuaire de Montréal est gestionnaire. L’Administration portuaire de Montréal travaille actuellement à  convertir ces îles en Réserve national de faune.

Comment ce projet peut-il être dupliqué sur d’autres fleuves ?

Il suffit d’aménager des structures similaires sur les espaces de passage de l’oiseau.

 

Suivie de la solution 


Un an après

 

Déroulement du projet

Le projet d’aménagement des nichoirs artificiels est terminé. Un suivi est en cours et s’étalera sur plusieurs années. Le budget a été respecté malgré la pandémie de Covid-19 qui a retardé la deuxième et dernière phase d’aménagement des nichoirs. Ceux-ci devaient être installés avant la nidification (mai) et en raison de l’interdiction de travaux à cette période, les travaux ont été complétés après la nidification (en septembre 2020).

L’expertise du Grand Conseil de la Nation Waban-Aki a été mise à contribution comme consultant pour la construction, de même que les suivis et inventaires des hirondelles de rivage. Ce partenariat sera renouvelé pour les prochaines années.

La conception des aménagements a été revue légèrement après une revue de littérature mais aussi par les expériences tirées de la première phase. Notamment, la façon de fabriquer les structures en béton, la taille et la disposition des nichoirs.

Résultats

Le projet d’aménagement de deux postes à quai impactera environ huit cents terriers naturels le long des berges. Les aménagements artificiels actuels peuvent en accueillir au moins 1 200. Le taux d’utilisation s’est avéré au-delà de nos espérances en si peu de temps, les hirondelles de rivage, une espèce en péril, ont adopté rapidement les nichoirs.

En 2020, le taux d’activité (terriers actifs par terriers disponibles) a été de 79% ce qui est nettement au-delà de l’objectif ambitieux de 50 % à ce stade. Le taux de reproduction, lui, (nichées confirmées par terriers actifs) a été de 68 % alors que l’objectif était de 30 %. Un total de 316 oisillons a été recensé.

Les nichoirs artificiels offrent des conditions plus stables et plus sécuritaires de nidification que les nichoirs naturels en berge. Par ailleurs, les nichoirs artificiels sont encore en compétition avec les colonies qui nichent sur les rives à proximité puisque les deux postes à quai ne sont pas encore construits.

On peut donc considérer que la présence des nichoirs artificiels va contribuer à la préservation de l’espèce.

Diffusion 

Afin de diffuser ce projet, l’APM participe financièrement à travers le Fond d’Actions Saint-Laurent (FASL) à un projet expérimental à Montréal incluant des nichoirs en béton, en bois et en sable pour l’hirondelle de rivage. Toujours à travers le FASL, l’APM contribue également financièrement à l’aménagement de condos à hirondelle noire, sur l’archipel des Îles-de-Boucherville dont elle a la gestion. L’APM travail de concert avec le ministère de l’Environnement et du  Changement climatique Canada (ECCC) pour convertir les Îles-de-Boucherville en réserve nationale de faune.

#Biodiversité #Oiseaumigrateur #Nichoir #Québec

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Crédit photo : Bank Swallow and Nests / APM

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